J’ai été choquée de lire dans un article publié par Le Télégramme, la remarque suivante :

« La grosse difficulté, c’est que les adultes à haut potentiel ne sont pas considérés comme souffrant d’un handicap ».

Même si je comprends que cette phrase exprime avant tout la détresse d’une maman, je suis choquée. Et même si Jeanne Siaud-Fachin, la papesse du haut potentiel, voulait avant tout provoquer et utiliser le second degré, je n’aime pas le titre de son livre « trop intelligent pour être heureux ».

Non, on ne peut pas assimiler le Haut Potentiel Intellectuel à un handicap ! Le raccourci est trop rapide, injuste et inexact.

 

Le témoignage de Nicolas, le garçon concerné par l’article du Télégramme, est poignant:

« Même encore aujourd’hui, je n’arrive pas à m’intégrer avec la plupart des gens car je suis moi et je n’ai pas envie de changer. Je fais des efforts mais mes relations amicales et mêmes amoureuses sont surtout en ligne ».

Nicolas fait une erreur très courante chez les HPI: il pense qu’il lui faut changer de personnalité pour être intégré, et il fuit les relations réelles, préférant des relations en lignes, plus faciles à nouer, moins intimes. Nicolas affronte des difficultés bien réelles des HPI, mais cela ne veut pas dire que les Hauts Potentiels sont condamnés à ne pas être intégrés, à être malheureux, sauf à « trouver un employeur qui l’accepte tel qu’il est ».

Comme dans le cas de Nicolas, quand un adulte découvre son potentiel grâce à un test de QI, il pense avoir trouvé la cause de tous ses maux.

Les articles, les livres nous expliquent bien la différence de pensée et ses conséquences. Oui mais voilà ce que les HPI découvrent également très rapidement:

« Je ne peux pas changer mon cerveau ! Je ne peux pas, je ne veux pas me déguiser plus d’une journée, une semaine, un mois maximum ! »

Et d’ailleurs, pourquoi le feriez-vous? Faut-il s’excuser ? Doit-on le considérer comme un fardeau, ou comme une chance ?

Pour beaucoup, la douance est difficile à vivre en entreprise et crée de nombreux conflits relationnels. L’environnement manque d’harmonie (au mieux) voire devient franchement hostile. Et à force, les répercussions sur l’humain que vous êtes sont importantes.

Cela a peut-être atteint votre confiance en vous, et maintenant, vous pensez que:

  • Vous avez la manie de bousculer les habitudes et voulez toujours tout changer,
  • Vous êtes trop rebelle voire colérique,
  • Vous n’êtes pas à votre place dans votre activité…
  • …mais vous n’arriverez jamais à trouver un autre emploi ailleurs, parce que votre CV collectionne les expériences au petit bonheur la chance,
  • Vous êtes un insatisfait chronique, un emmerdeur qui s’ennuie trop vite, un enfant gâté
  • Vous devez apprendre à vous taire parce que manifestement, vous dites des choses choquantes pour les autres…

Si vous êtes tout ça, alors vous ne vous trouvez pas digne d’intérêt, vous vous sentez moins bien que les autres…

… et un jour, on va vous démasquer et vous allez tout perdre ! (ah, le syndrome de l’imposteur)

Pourtant, les Hauts Potentiels Intellectuels peuvent s’épanouir dans leur travail, avoir des relations harmonieuses avec leurs collègues et leur hiérarchie.

Pour cela, ils ne sont pas obligés de se suradapter à leur entourage, ni de porter un masque. Ils ne sont pas non plus condamnés à fuir les relations, ni à travailler seul par incapacité à s’intégrer à une équipe « normale ».

Alors, comment sortir de la spirale négative que vivent certains Hauts Potentiels? J’ai réalisé une vidéo pour expliquer plus précisément comment les Hauts Potentiels peuvent s’épanouir dans leur travail.

 

Voici 3 points fondamentaux explorés dans la vidéo:

  1.  Comment être heureux au travail, en étant libre d’être soi, authentique, accepté tel quel – et pas besoin de faire un coming-out ou perdre son énergie à faire changer les autres!
  2. Pourquoi il n’est pas nécessaire de se suradapter aux autres pour entretenir de bonnes relations – et vos croyances seront bousculées sur ce sujet!
  3. Et enfin, pourquoi vous n’êtes pas condamné à travailler seul, et au contraire, pourquoi vous pouvez être heureux en entreprise – et pourquoi pas même dans le public!

A la fin de cette vidéo, chers lecteurs, peut-être recevrez vous un cadeau de ma part (cela dépend de vous!).

D’ici là, qu’attendez-vous pour être heureux?